Passoires thermiques : tout ce qu’il faut savoir sur la législation actuelle
Qu’est-ce qu’une passoire thermique ?
Un logement est qualifié de passoire énergétique lorsqu’il présente un très mauvais rendement en matière de chauffage et d’isolation. Concrètement, cela se traduit par des factures énergétiques élevées, un confort de vie dégradé et un impact environnemental important. Le classement F ou G sur le DPE correspond à une consommation supérieure à 330 kWh par m² et par an.
La location de passoires thermiques : des restrictions croissantes
Depuis 2021, la loi Climat et Résilience impose une série de mesures progressives pour interdire la mise en location des logements les plus énergivores.
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Depuis janvier 2023 : les logements consommant plus de 450 kWh/m²/an ne peuvent plus être proposés à la location.
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À partir de 2025 : l’interdiction concernera tous les logements classés G.
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En 2028 : ce sera au tour des logements classés F.
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En 2034 : les logements classés E seront également exclus du marché locatif.
En parallèle, depuis août 2022, un propriétaire bailleur ne peut plus augmenter le loyer d’une passoire thermique lors d’une relocation ou d’un renouvellement de bail.
La vente : transparence et décote à prévoir
Si la vente d’une passoire thermique reste possible, la réglementation impose désormais davantage de transparence. L’annonce immobilière doit mentionner le classement énergétique du logement, et un audit énergétique est obligatoire pour les biens en monopropriété classés F ou G. Cet audit, qui complète le DPE, propose plusieurs scénarios de travaux pour améliorer la performance énergétique du bien.
Conséquence directe : les passoires thermiques subissent souvent une décote à la revente, parfois de 10 à 20 % par rapport à un logement bien classé, car les acheteurs anticipent le coût des travaux de rénovation.
Les solutions pour les propriétaires
Face à ces contraintes, la rénovation énergétique devient incontournable. Isolation des murs et des combles, changement de système de chauffage, remplacement des fenêtres… autant de travaux qui permettent d’améliorer significativement la note DPE. Plusieurs aides financières existent, comme MaPrimeRénov’, l’éco-prêt à taux zéro ou encore des subventions locales.
En conclusion
La législation actuelle vise à accélérer la transition énergétique du parc immobilier français. Pour les propriétaires bailleurs, anticiper les échéances est essentiel afin de maintenir la rentabilité locative de leur bien. Pour les vendeurs, un diagnostic réaliste et la mise en valeur des travaux réalisés permettront de limiter la décote. Une chose est sûre : dans les années à venir, la performance énergétique sera plus que jamais un critère central dans toute transaction immobilière.